Alors qu’une réunion du comité de pilotage du projet de la ligne à Grande Vitesse entre Tours et Hendaye a eu lieu hier à Bordeaux, une grande cacophonie entoure cette initiative.
Ce projet phare du plan de relance représente le plus gros chantier de travaux public programmé en France. La grande question est de savoir qui va payer l’addition. Actuellement, la répartition est simple :
– 25% l’Etat
– 25% les collectivités locales
– 50% des organismes privées
Ce projet fait la une des journaux avec son coût ! Estimé à 14.4 milliards €, il sera pris en charge par les collectivités locales à hauteur de 3.6 milliards…Il s’agit d’une somme astronomique que peu d’élus désirent payer… Les politiques de certaines régions tiennent des propos très durs sur ce projet refusant de mettre la main à la poche. Comment ne pas se rendre compte que ce projet est clé pour une région comme le Sud Ouest actuellement isolé de la capitale et du reste de l’Europe. Avant d’argumenter sur le coût, ont-ils regardé l’impact et le retour sur investissement d’un tel projet ?
Passer Bordeaux à 2h10 de Paris va-t-il développer le tourisme en Gironde ? Que dire de passer Dax et ses Bains Thermaux à 3h de la capitale ? Messieurs les politiques, ne pensez vous pas que ce projet peut avoir un impact extraordinaire sur le tourisme dans cette région ? Tous les acteurs économiques dénoncent depuis des années un problème d’accessibilité du Sud-ouest avec notamment des liaisons aérienne sur Paris cher et peu fréquente.
La création de cette ligne à grande vitesse dans le Sud-Ouest aura de nombreux avantages pour l’économie touristique :
– Communication autour du mégaprojet mettant en valeur toute une région
– Augmentation du flux de touristes sur la région
– Apparition d’un nouveau format de séjour : plus fréquent et moins saisonnier
– Ouverture à de nouveaux marchés (Partie nord de la France et Europe)
– Compétition avec les autres acteurs du transport dans la région amenant obligatoirement de nouvelles grilles tarifaires plus avantageuses pour les touristes et les locaux
Discutez de la facture mais regardez également le retour de ce projet !
Prenons l’exemple de Marseille et de tout le Sud Est de la France qui a bénéficié de l’arrivée de la ligne TGV. Le projet n’a pas encore débuté qu’il a déjà 1 an de retard… Même si nous sommes en période de crise, ce projet devrait être soutenu par toute une région !