Au cours du salon Surfin’ Bitcoin de Biarritz, nous avons interviewé une personnalité bien connue de la cryptosphère française : Claire Balva. Cofondatrice de Blockchain Partner et directrice Blockchain & Cryptos chez KPMG France, elle nous donne son ressenti sur l’année écoulée, MiCa, et l’évolution du marché des cryptomonnaies.
Cette année a été très mouvementée pour les cryptos, avec notamment une chute importante des cours et les tentatives de régulation à travers le monde, dont MiCa en Europe. Quel est votre regard sur ces différents évènements ?
Le bear market actuel compense le bull market des années précédentes. A titre personnel, je ne suis pas surprise, car cet événement était attendu et apporte finalement de la rationalité au niveau des cours. Précisons tout de même que la chute n’est pas spécifique aux cryptomonnaies car les marchés actions sont, de manière générale, également soumis à une forte volatilité aujourd’hui. La corrélation de plus en plus forte entre le Nasdaq et la cryptomonnaie mère, le Bitcoin, a aussi joué sur la chute des cours.
Concernant Mica, les conclusions et décisions prises sont assez en phase avec ce qu’attendaient les observateurs. Je regrette que les échanges n’aient pas plus pris en compte le côté business. Par exemple, l’ouverture et la détention de comptes cryptos en France n’est toujours pas possible auprès des institutions bancaires classiques. Et elle n’est pas à l’ordre du jour. Les politiques ont pris l’habit du régulateur, ce qui est compréhensible, mais leur rôle est aussi de mettre en place des stratégies pour notre souveraineté et notre compétitivité économique
Une récente étude a démontré que les cryptomonnaies sont adoptées majoritairement dans les pays en voie de développement. Comment expliquez-vous cette tendance ?
C’est assez logique. Dans les pays dits « riches », les cryptos sont surtout considérées comme des investissements permettant de diversifier son épargne. En revanche, dans les pays où la situation économique et politique est moins stable, les cryptomonnaies permettent de faciliter les échanges de devises, et de se protéger de l’inflation. Certains états ont des monnaies fiduciaires qui sont encore plus volatiles que les cryptomonnaies. Donc forcément, moins elles sont compétitives, plus les cryptomonnaies deviennent intéressantes.
KPMG conseille un nombre croissant d’entreprises qui souhaitent se lancer dans l’univers des cryptos, du metavers, de la blockchain et du Web3 de façon générale. Comment les accompagnez-vous au quotidien ?
Nous avons effectivement un panel de clients très large, surtout des grandes entreprises cotées au CAC 40. Il y a très clairement un intérêt de la part de ces sociétés d’investir le monde des cryptos. Or à partir du moment où vous décidez d’accepter ce genre d’actif, les conséquences sont nombreuses dans différents domaines : juridiques, comptables, réglementaires, etc.
KPMG est un des leaders français dans le domaine du consulting, et s’est très tôt intéressé à la technologie des blockchains. Notre rôle est d’accompagner, mais aussi d’inciter les clients à se poser les bonnes questions : comment souhaitent-ils émettre des cryptos ? Sur quelle blockchain ? Comment vont-ils gérer leurs wallets ?
Outre les cryptomonnaies, nous constatons aussi depuis quelques mois une nette progression des demandes en matière de NFT. Et de metavers aussi. Il y a un effet d’entraînement très fort. Les entreprises ne veulent pas rater le virage du Web3. Elles se lancent donc par conviction, mais également pour ne pas laisser leurs concurrentes prendre de l’avance dans ce domaine.
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